Barbès, little Algérie
Malek, la quarantaine, célibataire, vient d’emménager à Montmartre et accueille bientôt chez lui son neveu Ryiad fraîchement arrivé d’Algérie. Ensemble ils découvrent Barbès, le quartier de la communauté algérienne, très vivant, malgré la crise sanitaire en cours. Ses rencontres avec les figures locales vont permettre à Malek de retrouver une part de lui qu’il avait enfouie, de renouer avec ses origines et de commencer à faire le deuil de ses disparus.
Critique : La Sauce du casino
Hassan Guerrar est un personnage atypique dans le monde du cinéma. Depuis quarante ans c’est une figure incontournable de la promotion cinématographique. Son professionnalisme et son réseau, développé comme attaché de presse, lui ont permis d’accompagner de grands films français lors de ces dernières décennies.
Mais Hassan Guerrar est aussi un homme d’engagement et quel plus bel engagement que la réalisation de son premier film !
Et voilà Barbès, Little Algérie qui, plus qu’un film, est une authentique et émouvante immersion dans le quotidien des habitants de ce quartier emblématique de Paris. Ce long métrage aux accents autobiographiques nous entraine dans un voyage intime et vibrant auprès de personnages hauts en couleur et très attachants.
Le caractère humaniste du film est certainement l’une de ses principales qualités, à laquelle on peut ajouter une mise en scène soignée, une écriture sensible et une bande son envoûtante aux ambiances tout à la fois festives et nostalgiques.
Mais notre coup de cœur va à Sofiane Zermani le magnétique acteur principal qui trouve là le rôle tremplin de sa jeune carrière. Il livre une performance subtile tout en nuances. Il incarne avec une justesse incroyable cet homme, à l’identité métissée, tiraillé entre ses racines et son intégration parisienne. Grâce à lui, nous ressentons toute la complexité, la richesse, mais parfois aussi la difficulté, d’agréger plusieurs cultures. Le film est d’ailleurs justement dédié aux binationaux.
Barbès, Little Algérie est une véritable réussite. Il aborde des thèmes universels tels que l'identité, la famille, l'amour et la quête de ses racines. Ces questions résonnent en chacun d’entre nous. Quelle que soit notre origine.
Plus d'infos : www.cnc.fr/cinema/actualites/hassan-guerrar-jai-tout-appris-en-faisant-barbes-little-algerie_2274554